Historique de la désertification du paysage cinématographique rouennais

Publié le par Guy Foulquié

Le cinéma rue de la République est une institution dans la ville.  En 1910, un premier Cinéma Impérial devenu Omnia s’installe un peu plus haut dans la rue. Il sera détruit en 1940. Le nouvel Omnia  rouvre ses portes en 1952 avec une seule grande salle. C’est en 1973 que Gaumont s’installe, restructurant le lieu en multi salles (4 dans un premier temps, puis, aujourd’hui, 7 salles pour environ 1.350 sièges). Avec le Melville, c’est le seul autre cinéma de centre ville existant encore.

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 En effet, depuis 1970, 3 cinémas ont entièrement disparu à Rouen rive droite :

-Le France rue des Carmes, est maintenant une grande boutique de vêtements. Je me souviens d’y avoir vu Little Big Man avec Dustin Hoffman et ma prof d’anglais.

-Le Normandy, rue Ecuyère, ferme en Août 1973. 10 ans plus tard s’y installera la Fnac puis Virgin. Depuis le déménagement de Virgin aux Docks, le lieu est fermé à nouveau. C’est là qu’on a vu Woodstock et ses écrans découpés en deux ou trois vues.

-L’Eden, rue Jeanne d’ Arc est depuis longtemps une banque. La rue Jeanne d’ Arc est la rue des banques avant tout.

 

La désertification cinématographique avait ainsi commencé bien avant les multiplexes. Alors que reste t’il des cinémas du centre ville ?

-Le ciné bijou, rue St Etienne des Tonneliers était le ciné porno de l’époque. Le C se présente aujourd’hui comme le seul ciné porno gay de Rouen. Le Melville y a démarré avec sa salle unique à la fin des années 80 et y a obtenu le label Art et Essai.

-Rue Général Leclerc, un premier cinéma s'installe, le CINEDIT, puis devient les Clubs ABYZ, ouvrant la voie aux cinémas dotés de plusieurs salles à Rouen. Ils deviennent les clubs UGC jusqu'à ce que le groupe  décide d’investir un nouveau lieu au centre Saint Sever, ouvrant ainsi un grand complexe rive gauche.

-Les clubs ont été repris par le Melville, quand l’équipe de JM Mongrédien a racheté le fonds de commerce et refait les 4 salles. La continuation de leur activité semble aujourd’hui gravement menacée.

 

sur le blog de Phélion, plusieurs articles sur le cinéma, par quelqu'un qui se refuse le qualificatif de cinéphile, mais qui est une précieuse mémoire.


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