soirée deuxième souffle le 14 janvier

Publié le par sauvonslemelville

samson-et-delilah.jpgL'association "le deuxième souffle" vous invite à assister à la projection du film australien SAMSON ET DELILAH jeudi 14 janvier à 20h30 au Melville, rue général Leclerc à Rouen.

SAMSON ET DELILAH
Film australien de Warwick Thomton,
2009, tout public, durée : 1 h 41
Caméra d’Or Festival de Cannes 2009

Synopsis :

Samson et Delilah vivent dans une communauté aborigène isolée dans le désert du centre de l'Australie. La vie là-bas est un éternel recommencement : les jours passent, rien ne change jamais et personne ne semble s'en soucier. Quand le malheur s'abat sur eux, ils décident de s'enfuir. Commence alors un véritable périple pour réussir à survivre. Les deux adolescents découvrent que la vie hors de la communauté peut être cruelle. Affamés, rejetés, Samson et Delilah tombent pourtant amoureux l'un de l'autre. Perdus, seuls et indésirables, ils découvrent que la vie n'est pas toujours juste mais que l'amour lui ne porte jamais de jugement.

Les critiques
[evene]« … En suivant avec sobriété l’odyssée de Samson et Delilah, Warwick Thornton attire l’attention sur une génération aborigène en perte de repères. Paysages à l’appui, on ne peut s’empêcher de penser à la lente extinction des Indiens d’Amérique. Comme eux, Samson et Delilah vont chercher le bonheur ailleurs, pour se rendre compte qu’il leur est impossible de le connaître en dehors des limites de leur homeland. Avec simplicité et élégance, Thornton filme la lente déliquescence des personnages, subitement privés de l’ensemble de leurs droits, sans pour autant s’abîmer dans le mélodrame. La présence au Festival de Cannes de ce premier film prometteur et nécessaire est un atout pour un cinéma australien trop rare. »

[le Point] - «W. Thornton (.. .) parvient à un équilibre parfait entre l'histoire de ses personnages et l'évocation plus large de la communauté. Douloureux même s'il s'achève sur une note d'espoir, ce film sur un monde oublié de tous restera longtemps dans les mémoires. »

[le Monde] - Pour ce jeune cinéaste aborigène couronné pour ce premier film par la Caméra d'or à Cannes, ce voyage initiatique dans les ténèbres est chargé d'espoir. Il symbolise les épreuves endurées par son peuple, illustre sa certitude qu'il faut croire à des lendemains lumineux. Car au comble de la déchéance, lui drogué, elle brisée et désespérée, ses deux personnages vont trouver la force de se ressaisir et de revenir chez eux, grâce à l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre et à l'entraide que cette passion leur donne l'énergie de déployer.
Ce beau message est distillé au fil d'un récit mélodramatique, laconique, presque sans dialogues, qui traduit esthétiquement l'immobilité sociale de ces laissés pour compte, leur condamnation à des routines mortifères. Un choix radical, un peu systématique, qui traduit parfois l'ennui par l'ennui, parfois le racisme et la tendresse par des scènes à forte teneur émotionnelle.

[Télérama] - L'intérêt de ce premier long métrage, Caméra d'or au dernier festival de Cannes, ne se limite pas à ce contexte social et géographique rarement montré au cinéma. Car Warwick Thornton parvient à associer son portrait documentaire des indigènes d'Australie à une romanesque histoire d'amour naissant.
Le jeune réalisateur aborigène filme avec empathie un quotidien aux gestes immuables, qu'il ponctue de brefs moments de tendresse, mais aussi d'explosions de brutalité. Il filme cette descente aux enfers sans complaisance ni effets esthétisants. Sans dialogues (ou presque) mais avec une bande sonore d'une grande richesse expressive.

[Cahiers du Cinéma] - A l'inverse de Walkabout (1971) de Nicolas Roeg, qui confrontait des jeunes blancs au Bush australien dans le but d'en faire des hommes, c'est l'apprentissage d'être des sous-hommes que font Samson et Delilah dans l'agglomération urbaine. [...] Décentrement de point de vue qui amène le spectateur blanc à se regarder de dehors.





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