Le Melville n'est pas (encore) mort!
Et le canard était toujours vivant. (ref à un sketch de Robert Lamoureux)
lettre d'info n° 23 de l'association le Deuxième Souffle
Dans le numéro 335 de Rouen magazine nous pouvons lire « le Gaumont n’est plus, vive l’Omnia ! ». La maire de Rouen a axé toute sa stratégie de faire-valoir personnel sur la mort par étouffement financier du cinéma Le Melville, or il y a un hic ! Le Melville, seul cinéma d’art et d’essai de l’agglomération, n’est pas encore mort, n’en déplaise à ses fossoyeurs, et il continue de diffuser des films de qualité, («Poetry», « Des hommes et des dieux», « Submarino», la palme d'or : « Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures», etc.), parfois difficiles, certes. Mais seuls les cinémas indépendants garantissent la diversité cinématographique et le cinéma d’auteur.
En réponse aux propos du directeur de l’Omnia (Rouen magazine : le Melville « une espèce de club privé où quelques dizaines de personnes se font plaisir »), « ce club privé » représente 100.000 entrées annuelles ; un réel enjeu financier.
Hélas! La fréquentation actuelle des salles (de cinémas) qui diffusent des films d’auteurs, de recherche, d’art et essai - hors des grandes productions - décline. Nous, spectateurs, qui avons pris tant de plaisir à découvrir des films de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique du sud, du Moyen Orient…au cinéma le Melville, nous sommes profondément attachés à ce lieu, qui, durant plus d’une décennie, a défendu cette diffusion dans l’agglomération rouennaise, au moment où les circuits cinématographiques, à la programmation commerciale, déclaraient la « guerre » aux salles indépendantes.
Le 2ème souffle, association rouennaise de spectateurs et de défense du cinéma art et essai, se réjouit qu’avec l’ouverture de l’Omnia, existent dans le centre ville de Rouen et l’agglomération, plus de salles de cinéma hors des grands circuits.
Faisons l’hypothèse qu’il y aura des spectateurs pour ces deux cinémas !
Mais assurément que vive Le Melville !